Un marché abrité sous les parasols, plein de senteurs d'épices (Jacob a constament le nez en éveil).
Dernier jour supposé du voyage, nous "profitons" de la cellule d'hébergement mise en place par la préfecture pour être logés proche de l'aéroport. Après nous avoir annoncé un hébergement dans un centre de Sainte Suzanne, nous sommes en fait orientés vers le couvent de la Providence.
Un petit tour à l'aéroport pour vérifier notre programmation sur le vol Air Austral UU971 du lendemain (ouf c'est bon), nous demandons des indications au chauffeur du bus qui explique à Bruno le chemin en mi-kréol, mi-créole. Un peu de mal à trouver du premier coup ...
Arrivés au couvent, une soeur d'accueil nous rempli un petit questionnaire : nom, prénoms, pas mariés (je sens que ça l'embête). Puis, une soeur plus gradée nous emmène dans notre bâtiment, et nous demande ce que nous prenons pour le petit déjeuner.
"J'adore le café" dis Pauline; "eh bien moi", répond-elle, "j'aime le café et j'adore mon Dieu". Voilà Pauline gentiment remise à sa place d'athée ...
Nous arrivons dans le bâtiment Béthanie (les autres bâtiments sont Nazareth et Sainte Thérèse). Trois mecs sont là depuis 1 semaine, réfugiés climatiques comme nous et comme des coqs en pâte. Ils filent un coup de main aux soeurs pour réparer les frigos, régler la télé, font la vaisselle.
L'impression est celle d'une ambassade en Indochine, dans la cuvette de Diên Biên Phú : la chaleur humide, des longs couloirs déserts, la guerre en moins à l'extérieur...
